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Epuisement, burnout maternel.

Le burn out maternel comment s’en sortir ou s’en prémunir ?

Vous êtes exténuée ? Votre état d'épuisement vous inquiète ? La culpabilité de ne pas être la mère parfaite vous assaille ? La peur du jugement vous isole et vous n'osez pas parler de votre détresse ?  Si vous pensez être en train de vivre un burn out maternel, ou tout du moins ne pas en être très loin, lisez la suite.

Tout d'abord comprenons se qu'il se cache derrière le terme de "burn out maternel" ou "burn out parental." Pour ensuite réfléchir aux moyens de s'en prémunir ou de s'en sortir.

Qu'est ce que le burn out maternel ?

Violaine Guéritault a été la première à utiliser le terme de "burn out". Selon cette psychologue, spécialiste du burn out parental, le « burn-out désigne un état psychologique, émotionnel et physiologique résultant de l’accumulation de facteurs de stress variés, caractérisés par une intensité modérée et un aspect chronique et répétitif. Il trouve ses racines dans le temps." En somme le burn-out maternel est la résultante de l'accumulation de stress qui entraine un épuisement dangereux sur l'individu.

Il est évident que les agents stressants sont nombreux et non exhaustifs. Toutefois on peut observer certains facteurs comme les nuits perturbées, l'arrivée d'un nouvel enfant dans la fratrie, la quantité des tâches quotidienne, les urgences constantes, les cris des enfants, la reprise du travail... On note également une exigence démesurée, notamment chez les femmes, sur le devoir d'être une mère "parfaite". Avant même que "bébé" arrive on pense à la meilleur manière d'agir sur son développement, ses capacités à déployer ou encore sa confiance personnelle à renforcer. L'intention est évidement louable mais cette pression ne laisse pas la place à l'apprentissage de la maternité. Et ceci au risque de s'oublier soi-même.

S'écouter, s'interroger

Exit la "Wonder mum" ou du "Super dad". En tant que parent vous restez un membre de la famille, à ce titre vous vous devez de prendre soin de vous ! Afin de préserver son état physique et émotionnel il est primordial de s'écouter un peu plus ou un peu mieux...

Si l'un ou plusieurs des symptômes ci-dessous vous est familier il est temps de s'interroger et d'alerter votre entourage.

  • Sentiment d’épuisement : vous êtes tout le temps fatigué(e), même après une nuit complète, vous oubliez régulièrement vos rendez-vous, des discussions, vos clés...
  • Pessimisme : l'avenir ne vous donne plus vraiment envie, vous avez l'impression de faire les choses de manière automatique, sans plaisir.
  • Mauvaise image de soi : sentiment de ne pas faire se qu'il faut, sensation d'être un mauvais parent.
  • Colère, irritabilité : des disputes plus régulières avec votre moitié, l'autre vous irrite sans raison apparente, impatience forte envers vos enfants...
  • Troubles du sommeil
  • Distanciation affective : votre amour s'alterne avec un sentiment d'inattention voir de rejet vis à vis de vos enfants.
  • Isolement : vous évitez l'extérieur et minimisez les contacts avec vos proches.
  • Anxiété : vous vous sentez dépassé, en apnée.

Le burn out peut avoir des conséquences graves sur soi, sur le couple tout comme sur la relation parent-enfant.

Se prémunir de cet état d'épuisement

Vous attendez votre premier enfant ou le prochain ? Libérez la parole dans la sphère familiale sur la co-parentalité, l'importance de se préserver des instants à soi, le droit à l'imperfection parentale, ainsi que tous les sujets d'inquiétude qui  peuvent s'agiter en vous. N'hésitez pas à identifier les points sur lesquels vous aurez besoin d'aide (nounou pour aller à la crèche, baby-sitting pour une sortie entre amis ou amoureux, etc.) Apprendre à se connaitre ou à reconnaitre ses propres limites est primordial pour vivre sa parentalité plus sereinement.

Bien souvent les femmes se préparent à l'accouchement comme de vrais marathoniennes, ce qui est une excellente chose ! Néanmoins il est tout aussi vital d'appréhender l'après, pour soi. Pensez à vous octroyer un temps de qualité, même si c'est 3 fois dans le mois : sport, cinéma, restaurant avec des amis...

Demander de l'aide

Si vous percevez que votre état d'épuisement est déjà installé il est préférable de demander de l'aide. Il ne s'agit pas d'un acte de faiblesse, mais au contraire d'un acte d'amour, envers soi-même mais également envers son (sa) conjoint(e) et ses enfants. En trouvant des solutions pour aller mieux, on protège l'équilibre de son foyer.

Si la démarche vous semble difficile commencez par échanger sur des forums. Puis demandez conseille auprès de votre docteur, sage-femme ou pédiatre. On oublie également qu'il est possible de se rapprocher du centre médico-psychologique près de chez soi, ou de la PMI si votre enfant à moins de 6 ans.

Voici quelques pistes pour vous informer ou sortir de l'isolement, au travers de lecture ou de professionnels.

La sophrologie un moyen de prévention ou de reconstruction

La sophrologie est par ailleurs un excellent moyen pour s'apaiser, prendre du recul ou abaisser ses auto-critiques. Un accompagnement post-partum en sophrologie est l'occasion d'échanger librement, sans jugement, et de se libérer des tensions physiques et émotionnelles que l'on rapporte de la maison. En général vous aurez également des pratiques audio de quelques minutes à vivre chez vous. Encore un moyen de recharger les batteries de chez soi.

Le rôle de mère est en constante évolution et entraine des émotions nouvelles qu'il faut savoir écouter et parfois appréhender. Il s'agit d'un apprentissage empreint d'anxiété sur ses qualités de mère mais également sur son besoin de rester également une femme à part entière. La sophrologie peut vous accompagner sur ce parcours merveilleux et à la fois inquiétant en diminuant les a priori et en travaillant sur la bienveillance envers soi-même. Ce qui essentiel pour vivre pleinement sa maternité.

Vous pensez ne pas avoir le temps ? Alors il est urgent de le trouver !

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