J'ai voulu au cours de ces dernières journées identifier les ressources qui nous aideraient à vivre au mieux l’avenir qui se profile. Le processus du déconfinement est un tunnel nous entrainant vers un monde qui n'a pas le même visage que celui que nous avons quitté le 17 mars dernier.
Partagée entre l'énergie de reprendre ce qui a été suspendu et les craintes de ce qui ne sera plus, comment l'appréhender ? A mon sens, deux de nos capacités ont le pouvoir d'éclairer cette traversée.
Ménager notre capacité d'adaptation
Certains d'entre nous sont dans les starting-block, et attendent avec impatience de revenir à la "vie d’avant". Pour d'autre l'envie n'est pas au rendez-vous, obscurcie par la peur de sortir de son cocon et de faire face à ce qui nous attend dehors.
Et pourtant il nous faut, tous, avancer vers le déconfinement.
Mais en douceur s'il vous plait, car notre capacité d'adaptation n'aime pas ce qui est brutal.
Vous savez, cette formidable capacité qui nous a permis de vivre deux mois sous cloche. Et bien nous avons encore besoin d'elle pour nous adapter à ce nouveau changement de vie.
Je sais qu'intellectuellement nous en avons tous conscience, mais l'expérimenter est autre chose. C'est comme lorsque nous sommes assis dans le wagon d'un grand 8. Nous savons que ça va secouer. Mais c'est bien loin des sensations que nous ressentons lorsque nous avons la tête en bas à 20 mètres de haut !
Un déconfinement abrupt peut entrainer des situations d'angoisses, la peur des autres, de les contaminer ou d’être contaminé, des comportements excessifs dans la consommation, une perte de repères dans l’environnement professionnel ou personnel entrainant des émotions comme la tristesse, le désespoir...
"Il est nécessaire de se projeter dans une reprise progressive et ne pas penser qu'on reprendra le cours de nos vies normalement" prévient Clément Guillet psychiatre.
Prenons donc le temps de nous adapter aux divers changements, pour envisager l'avenir avec plus de douceur.
Déployer notre capacité d'espérance
Il va nous falloir retrouver notre place. Allons-nous vivre ou subir cette période ?
L'être humain a traversé de nombreux bouleversements ou changements, et il s'en est toujours sorti. Et il en va de même pour nous, individuellement. Prenez le temps de vous rappeler que "chaque événement inattendu qui s'est produit dans vos vies a contribué à une petite, moyenne ou grande transformation" *
Voilà pourquoi je vous invite à ne pas rester fixé ce qui n'est plus ou ne sera plus pareil.
Je vous appelle plutôt à déployer votre capacité d'espérance pour voir ce qui est, et ce qui sera, de bon et de bien.
Déployer cette capacité nous aide à vivre le chemin. Et si ce n'est pas la promesse que tout se déroulera comme nous le souhaitons, elle nous propose de chercher du sens à l'épreuve. C’est développer un sentiment de confiance en l'avenir, même dans les difficultés.
L’avenir est déjà à notre porte, taire l’espérance signifierait s’enfermer dans un monde paralysé. C'est supposer que la transition n'est plus une transformation, mais une peine à perpétuité.
Nous avons tous en nous cette capacité à nous projeter dans l'avenir avec espoir.
Qu'elle devienne un moteur. Qu'elle vous fasse avancer dans la certitude que le chemin vous mène vers une transformation nécessaire, constructive et positive.
A l'échelle mondiale et européenne ?
L'accélération des normes environnementales, développer une vision plus sociale de l’entreprise, une montée en flèche de la solidarité, un renforcement de l'union européenne etc.
Et pour vous ? Pour votre famille ? Pour votre entreprise ?
Prenez le temps d'y réfléchir.